Parce que je suis une femme tout ce qu'il y a de plus accomplie et indépendante malgré mon couple, j'ai pris l'initiative de poser moi-même ma pôle et mes rideaux dans mon bureau pendant que mon Amour passait la soirée avec ses amis.
Ça été ma première erreur,
mais je ne l'ai comprise qu'à la cinquième descente dans mon sous-sol pour aller chercher un nouvel outil.
Plus approprié qu'un marteau et un tournevis étoile (ça me prenait un carré).
En tant que novice, ma deuxième erreur était d'y aller pour la paresse.
Dans le monde de la rénovation (un bien grand mot pour mon habillage de fenêtre je sais, mais croyez-moi, c'est rapidement devenu une question de rénovation), il n'y a zéro place pour la paresse, sans quoi le résultat est médiocre.
Ça donne lieu à une multitude de petits défauts qui, séparés les uns des autres, semblent plutôt anodins, mais ERREUR, un petit défaut à la suite des autres devient un gros tas de ramassis de crochitude tout ce qu'il y a de plus éloigné de l'esthétisme.
Et je n'exagère ZÉRO.
C'est donc perchée sur un fauteuil (afin de pouvoir facilement rejoindre le côté gauche et le côté droit de ma fenêtre sans devoir descendre et tasser un mini escalier), un bloc de post-it à la main (qui prenait le rôle de règle à mesurer...), que je commençais à prendre mes mesures à la légère, en me disant que tout allait être "correct".
C'est ici, à ce moment précis, que j'ai fais mon premier trou, d'une série de neuf.
NEUF PUTAINS DE TROUS pour QUATRE vis (carrées).
Pathétique (je riais et pleurais à la fois, de façon semi hystérique semi paniquée).
Je m'disais "mais Marie, pareil, t'es cool avec ton marteau et ta bonne volonté" tout en ayant profondément honte.
Je repensais à Mélissa qui me disait que son chum posait ça en trois minutes, alors que j'en étais à ma deuxième quinzaine.
Soupir.
Et là je vous passe les détails du gossage de p'tit cossin en plastique qu'on plante dans le mur pour ensuite y planter la vis (que j'ai sacré din vidange ben assez vite quand je me suis rendue compte que je posais toujours ben juste deux voilages, et non pas six tonnes de rideaux double épaisseur), le gossage avec la drill (j'avais utilisé la chose cette même semaine au travail pour planter deux vis et j'avais bien aimé la sensation de pouvoir que ça me procurait), le gossage de me rendre compte que mes supports à pôle n'étaient pas assez éloignés l'un de l'autre et de les enlever pour ensuite les remettre, et le gossage de pôle-trop-petite-finalement-mais-pas-envie-d'aller-l'échanger-fek-gosse-un-système-pour-faire-fonctionner-le-tout-sans-que-ça-paraisse.
C'est donc à la fin d'une belle longue heure d'ouvrage que ma pôle est installée broche-à-foin, mais la fille est ben contente pareil parce qu'elle se sent dont femme accomplie et indépendante malgré son couple.
Et mets-en que j'ai l'air cool avec un marteau dans les mains.
Surtout quand je porte mon bandeau gris dans les cheveux, avec mes boucle d'oreilles un peu bohémienne, et mon p'tit top mauve...
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