vendredi 4 juin 2010

Séduction, quand on te perd.

J'ai l'impression que l'art de la séduction se perd de plus en plus.
Pas étonnant avec le rythme que la vie prend de nos jours, mais quand j'observe (ou entend) ça, ça me décourage.
Des exemples ?
« J'pense que t'as pas encore eu la chance qu'on me présente. »
« T'es sûre que tu veux partir, avec un beau gars comme moi dans le coin ! »
« Toi pis ta chum seriez pas masseuses par hasard ? J'ai un appart pas loin. »
« S'cuse moi, j'peux pas m'empêcher de vouloir te pogner l'cul. »
J'vous le dis, la séduction a perdu son charme, et rendu-là, il lui reste plus grand chose, tsé.
On est dans la merde je vous dis.
Et encore, si ce n'était que l'approche qui était à retravaillée...
C'est qu'aujourd'hui, avec l'ère où les femmes prennent leur pouvoir et leur place, (ce qui est GÉNIAL pour plusieurs points, soit dit en passant) elles veulent maintenant être séductrices à leur tour. Ne plus être la proie du chasseur, mais devenir chasseuse. Ne plus être passive, mais agressive. Dans le théorique, ça peut sembler être une belle avancée, une belle ouverture.
Et concrètement, il se passe quoi ? On est venu bousiller le karma de la séduction, détruire les points de repères, la chimie, la physiologie de la séduction qui, je le souligne, se portait très bien jusqu'à ce changement.
Avant, on avait droit à de la simplicité et des résultats. Dans un contexte hétérosexuel (j'ai pas pris le temps d'analyser au niveau homosexuel), le mec cruisait, la fille acceptait ou pas, c'était réglé, on ne niaisait pas avec le puck. Oui, c'est stéréotypés et ça impose un certain cadre, parfois limitatif, mais fuck, au moins on savait comment s'y prendre et ça marchait. Maintenant, les hommes laissent la place aux femmes qui revendiquent vouloir faire les premiers pas. Jusqu'ici, très beau papier, très gentleman, on aime. Mais quand la femme sait pas comment utiliser son pouvoir, que le gars attend le move de la femme et ne veut pas se risquer à le faire pour ne pas brusquer la femme, et que la femme, malgré tout, rêve secrètement (je dis secrètement parce que c'est pas très in) d'un homme romantique qui ferait les premiers pas, alors là, allô le beau portrait. Personne se parle, tout le monde se matte et on retourne chez soi frustré et, surtout, seul. Désolant. Et ça empire, avec l'accent sur la psychologie, sur le sentiment des gens, sur le « comment envisages-tu les choses?», sur les questions, les interrogations, les analyses, les suppositions, les décortications qui ne finissent plus, ben justement, ça finit plus pis il n'y a rien qui avance. On passe tellement de temps dans la préparation, que tout le monde se perd, qu'on a plus envie de rien, qu'on ne sait plus si on avait déjà eu envie de quelque chose, vraiment, ou si c'était un truc de refoulement, de projection, de psychanalystes.
Pourquoi on suit pas juste nos feelings, nos tripes, pour foncer en se disant qu'on a rien à perdre et tout à gagner ? Pourquoi cette chienne au ventre ? Pourquoi cette retenue ?

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