mardi 24 novembre 2009

Les mots.

" Tout ce que j'ai appris à être, je ne le suis plus quand j'écris. "
- Marie Laberge

mercredi 18 novembre 2009

Maladie de coeur.

Je suis malade.

Quand j'étais jeune, ma maman m'a déjà demandé si j'avais mal au cœur, un jour où j'étais plus blanche qu'à l'ordinaire et où j'avais envie de vomir.
Je ne comprenais pas le rapport avec mon cœur, parce que je l'ai écouté et il faisait toujours boum boum, comme à son habitude.
Je me suis dis que c'était une grande personne, qu'il ne fallait pas essayer de les comprendre, eux, alors je ne lui ai pas fait la remarque. De toute façon, maman n'aime pas quand je rouspète, elle me l'a déjà dit.

Plus tard, beaucoup plus tard (on avait dû changer le calendrier au moins 4 fois !), ma maman est décédée. J'ai eu beaucoup de peine, puisque c'est ce qu'il faut, et j'ai pleuré autant que je le pouvais. Quand on a enterré maman, je pleurais toujours. Je regardais la pointe de mes souliers rouges, ceux qu'elle m'avait offert à Noël qui avait eu lieu quelques jours avant, en pleurnichant comme il se doit. Ma tante Jacqueline s'est alors approchée de moi et m'a prise dans ses bras. Elle sentait le fromage, mais je ne lui ai pas dit, parce que c'est une grande personne et qu'il ne faut pas chercher à comprendre. Elle a murmuré " Pauvre cocotte, elle a le cœur brisé ", et je n'ai pas compris. J'ai pourtant vérifié, et il faisait toujours boum, boum, comme à son habitude.

Aujourd'hui, je suis beaucoup plus grande, et j'ai compris beaucoup de chose.
Je suis maintenant malade comme il se doit et je crois que ça m'a fait grandir. C'est ce que les gens disent quand ils me croisent à l'hôpital. C'est arrivé sans que je ne m'en rende compte, comme la foudre, si on peut dire.

J'étais au café de l'hôpital, occupée à boire un café parce que, vous vous en doutez, c'est ce qui est conseillé de faire dans de tels occasions. Il était très chaud, je m'en souviens, parce que c'est à ce moment-là que je suis tombée malade. J'ai croisé ses yeux, sans faire exprès, et j'ai senti mon cœur se froisser, se plier, se tordre de douleur. J'ai tendu l'oreille, par exprès, et je ne l'entendais plus, mon cœur je veux dire. Il s'est remis à fonctionner, tout juste quelques secondes après, mais je savais que c'en était fini de lui. Je l'avais perdu, il ne battrait plus jamais comme avant.

J'ai fréquenté le garçon pendant quelques temps, croyant qu'il pourrait me soigner. Dans ma tête, ça me paraissait logique, puisque c'était de sa faute si mon cœur avait bondit. Sauf qu'il n'a pas eu l'air de comprendre, et quand je lui ai dis que mon cœur était entre ses mains, il a froncé les sourcils, et il est parti avec, sans jamais me le redonner. On m'a alors dit que je devais avoir le cœur " brisé ", mais je ne pouvais plus vérifier, puisqu'il n'était plus à sa place.

L'hôpital, vous savez, ce n'est pas toujours rose.
Quand j'ai demandé au médecin qui travaillait avec moi si on pouvait vivre sans un cœur, il m'a dit que c'était IMPOSSIBLE, sauf peut-être avec des machines.
Alors je lui en ai demandé une.
Il a sourit en me demandant pourquoi je croyais en avoir besoin.
Alors je lui ai expliqué. Tout tout tout, du début à la fin.

Et tout d'un coup, à force de lui parler, j'ai senti mon cœur se resserrer, et j'ai compris qu'il était revenu. Ce médecin, ce n'était pas n'importe qui, j'en avais la preuve.
Et tranquillement, mon cœur a pris un nouveau rythme.
Et, sans m'y attendre, toujours comme la foudre, j'ai ressenti mon cœur fondre.
Tout était à recommencer.
J'avais rattraper la maladie.
Mais cette fois-ci, je savais que ça allait bien se passer.
Avec un médecin, c'était assuré.

vendredi 13 novembre 2009

Jeux de fillette.

Quand j'étais jeune, j'adorais deux choses qui étaient intimement liées l'une à l'autre.
La première, c'était de me balancer. J'aurais pu répéter l'expérience des journées durant, sans me tanner. En réalité, mes parents s'impatientaient toujours avant moi, ce qui était rare n'étant moi-même pas très patiente de nature.
L'autre chose, c'était la chanson S'en balancer, de Liane Foly. En fait, je croyais qu'il s'agissait d'une chanson racontant l'histoire d'une fillette qui se balançait infiniment, jusqu'aux étoiles, touchant la pointe de la Lune.
Finalement, ça jase d'une fille pathétique complètement éperdue d'un mec qui, elle l'espère ardemment, se pendra à son cou en oubliant leurs querelles passées.
J'aimais définitivement mieux ma version.

Qu'importe.
Tout ça pour dire que moi, j'ai ça dans les tripes, l'effet du balancement.
Et c'est pourquoi, à mon avis, je me balance continuellement entre des décisions et des choix déchirant. La couleur d'un Ipod en faisant partie, je le précise.

Après trois mois de réflexion, j'en suis arrivée à certaines conclusions :
- Je met de côté ma maîtrise.
- Je me cherche un appartement.

Effet bang, suite au balancement.
Parce qu'aussi, ce que je n'ai pas précisé, c'est que j'adorais me laisser tomber du haut de la balançoire, pour retomber intacte, sur le sol, avec un grand bang.
Je me sentais drôlement grande, à l'époque, alors qu'aujourd'hui, je me sens toute petite pour faire ce bon d'adulte.

J'aurai probablement besoin de support et de conseils,
ce que je supporterai à peine conseillant moi-même aux gens de ne pas s'en mêler.
Le secret, c'est que j'écoute attentivement le tout, malgré mes airs lointains.
Ne me lâchez pas.
Me laisser tomber d'une balançoire, c'est une chose, mais sauter d'une vie à l'autre, ç'en est une autre.

jeudi 12 novembre 2009

Naked soul.

* * * * *

Black and white picture,
of one single girl,
singing a song,
about one single boy.
Closing her eyes,
opening her smile.
Lovely dreams.

* * * * *

J'hésite des demies phrases en m'empêtrant dans l'oxygène.
Mes mots titubent avec l'espoir de se rendre à ton oreille.

J'ai la mémoire qui oublie tes images avant même que tu ne les termines.
L'âme désolé de ne plus jamais pouvoir se les recréer.

J'ai l'échine qui tremble de mes rêves les plus intimes.
J'ai chaud de ta présence, même lorsqu'absente.

* * * * *

mercredi 11 novembre 2009

21h17

Humpf.
J'ai envie de me coller dans ton cou...

lundi 9 novembre 2009

Féminité 101 et tout ce que ça implique.

Ouin je sais.
Je suis en SPM.
Pourquoi je le sais ?
Parce que tout le monde le sait.
Et tout le monde le sait comment ?
Simple.

1. J'ai envie d'arracher la face de quiconque m'adresse la parole avec un timing que je n'ai pas souhaité, désiré, appelé, calculé ou
décidé.

2. Tout ce que tu me dis me déplait, m'irrite, m'ennuie, m'exaspère. J'ai envie que tu te tais de ce pas, et à jamais, ou alors jusqu'à la seconde où j'aurai mentalisé le désir de t'entendre. Et je te jure, ne laisse pas passer cette chance, parce que si tu n'ouvre pas la bouche au moment même où j'en construit l'envie, je vais encore vouloir t'arracher ta face, retour au point 1.

3. Je veux tout, tout de suite, là, maintenant. Ta réponse, je la veux là. Ton attention, dans l'immédiat. Je veux que tu me fasses rire sur le champ, que tu règles mes problèmes à ma place sans que je n'ai besoin de te le demander, que tu inities l'action qui me sera utile sans que je n'ai encore eu le temps de me dire que c'est ce que je voulais, mais sans sentir que c'est quelque chose que tu m'imposes. Ah pis ton osti de gomme, t'arrêtes de la mâcher. TU SUITE!

4.
Je me fou de ce que tu veux me raconter, c'est moi qui parles. Sinon, souffre.

5.
Si je dis que j'ai raison, j'ai raison. Sinon, meurs.

6. Si tu t'obstines, meurs en souffrant.

7. Si j'ai envie de pleurer, you just shut your fucking mouth and do nothing. Ah pis quand tu auras décidé de ne rien faire et d'attendre que ça passe, je vais te le reprocher en criant. Garde ton sang froid, tu le sais que c'est un combat perdu. Relis les points 4, 5 et 6. Je brailles.

8. Dans trois secondes je vais avoir envie de te faire l'amour, ne sois pas surpris sinon j'en aurai pu envie, et ça sera tant pis pour toi parce que tu le sais que ce sont celles-là, les meilleures baises. Et t'es ben mieux d'être intense comme j'en ai envie sinon je te largue.

9. STOP! Je sens que tu ne me respectes pas, je pars à brailler, en te repoussant. Je ne veux pas que tu me touches, que tu sois proche, que tu respires, que tu dises quoi que ce soit. Dude, relis le point 7.

10. Finalement, je m'endors. On n'en reparlera pas demain. On n'en reparlera jamais. Tu feras comme si de rien n'était, sans même essayer d'être têteux ou de m'apporter un truc cute. Sauf si je te dis le contraire plus tard, mais rendu-là, il sera trop tard, je vais être pissed anyway. Apprentissage : toujours être prêt et avoir des cadeaux cutes de côtés. Always be prepared, brother.

11. Rappelle-toi que je t'aime. Répètes-toi le mille et une fois, histoire de tenir le coup. Laisse-moi le temps de m'excuser. Dans le présent moment, je vais te jurer ne jamais avoir à le faire, que ya rien qui m'oblige à rien et que je suis libre de tout, que je décide de tout, et j'aurai raison (point 5). Mais ne t'inquiètes pas, je vais m'excuser un jour, parce que je t'aime.

Voilà. C'est à peu près ça.
Cheers.

dimanche 8 novembre 2009

Toé tu l'as.

J'étais dans ma voiture, à conduire tout simplement, direction Galerierivenord - maison.
J'étais à une lumière rouge, précisément, à regarder les voitures passer et me dire qu'il y aura peut-être un beau mec dans l'une d'entre-elles (Vieille dame colorée, vieil homme hésitant, pute, mère de deux enfants visiblement hystérique, homme au regard louche et à la moustache prononcée, clochard, myope/presbyte/aux-lunettes-exagérée-en-fait-j'aurais-dû-dire-aveugle-mais-ça-vous-aurait-probablement-inquiété-de-le-savoir-au-volant... Tu peux toujours rêver ma belle.)
Lorsque, attention, flashback d'une soirée endiablée à danser coincée entre plein de gens.

David de son prénom : " S'cuse-moi, j'peux pas m'empêcher d'te pogner l'cul "

Mémorable.

dimanche 1 novembre 2009

Marie au gym 1.1

Petite parenthèse de la vie de Marie.
Circonstance : Marie s'entraine au gym avec Vikie. Lors d'un échauffement, elle encourage sa partenaire de gym à se donner au maximum.

"Awaye Vikie ! Pousse ! POUUUUUSSE ! Pousse comme si t'allais enfanter l'Seigneur !! ARRRRR !!! "

Soirée réussie.

Hum.
Une soirée réussie, c'est lorsque tu sors d'un bar au bras de deux jolis garçons.
Sourire aux lèvres.
Quand le courant a relativement bien passé, plus particulièrement avec un.
Et ce, malgré ton costume anti-féminin.
Merci la vie.