lundi 28 septembre 2009

Histoire de pleurs.

Hum.
Brailler devant la mort, c'est un réflexe humain.
Brailler de douleur, c'est une habitude d'enfant.
Brailler parce que son chum te fiance, c'est une réaction de fille.
Brailler en écoutant le Titanic, c'est un comportement partagé par plusieurs personnes dans le monde.
Brailler parce que, après ton accouchement, tu tiens finalement ton bébé dans tes bras, c'est touchant.
Brailler en entendant le refrain de la tune de toi et ton ex alors qu'il t'a trompé et que vous avez rompu il y a trois jours, c'est compréhensible.

Mais brailler devant le Banquier quand une grosse toutoune a fait un bon guess en choisissant la valise 12...
What the hell...

Je suis anormale.

dimanche 27 septembre 2009

Bingo.

Qui dit nouvelle tête, dit assurance.

C'est donc armée de cette dernière que je faisais le tour du centre d'achat de Ville Fantôme, nouveaux cheveux dans le vent et attitude resplendissante dans ma face.
Sur un coup de tête, je me dis que voilà!, le tout devait être mis l'épreuve ultime afin de vérifier si tout ça ne serait pas dans ma tête, et exclusivement dans celle-ci.

Le meilleur moyen de s'assurer de son charme, c'est de vérifier si tu arrives à gagner le regard d'un mec déjà pris.
Suffit de scanner les lieux, trouver un couple gars-filles de son âge, passer devant, attitude en poche et sourire aux lèvres, et vérifier si, simplement, tu as réussis à faire tourner sa tête.
À Lui, évidemment, pas Elle.
Elle n'est clairement d'aucun intérêt, ici.

Résultat des courses :
Regard : 100% accroché.
Suivi du regard : 100% assuré.
Léger mouvement de tête pour suivre la démarche : 100% présent.
Bingo.
C'était gagné.

C'est donc avec son regard à Lui scotcher dans le mien que j'ai déambulé dans ce corridor,
sourire en coin à l'appui.
Et il y avait cette gonzesse sortie de nul part, ou presque, qui lui tapait dessus en lui criant des " Tu m'écoutes-tu !! "
Elle brisait un peu le moment et sur le coup, je me disais que je me passerais bien d'Elle.
Quoi que c'était peut-être Lui qui se disait ça...

Marie Version septembre 2009 : 1
Le monde entier : 0

samedi 26 septembre 2009

Trucs que j'aime.

Liste des trucs que Marie aime bien, dans la vie en général, mais surtout dans sa vie à elle, si possible :

- Les garçons. En fait, je devrais plutôt dire les hommes parce que les garçons c'est pu de mon âge. J'adore les hommes. Ceux qui sentent bons, ceux qui ont des beaux sourires craquants ou en coin, ceux que leurs yeux font comme ça ^^ quand ils rient, ceux qui sont drôles et qui me font rires, ceux qui prennent le temps de te voir au lieu de te regarder, ceux qui sont timides, ceux qui sont intello, ceux qui sont sportifs, ceux qui sont mignons, ceux qui sont silencieux, ceux qui parlent, ceux qui vivent, ceux qui voyagent, ceux qui rêvent, ceux qui créent, ceux qui aiment, ceux qui savent aimer... J'aime bien les hommes. J'aime également leurs bras, leurs épaules, leurs mains, leur dos, leur cou, leur chest, leur peau, leur odeur, leur saveur, leur douceur. Donc en général, je les aime.

- J'aime également les cotons ouatés. Je sais pas pourquoi, grosse fixation là-dessus, ça me sécurise, m'enveloppe, me réchauffe, me tient compagnie, je sais pas. J'aime.

- J'aime regarder dans un miroir. Pendant super longtemps. Ou m'imaginer la vie à travers un miroir. Imaginer ma chambre si tout était à son opposé, etc. Des heures de plaisirs.

- J'aime regarder les étoiles. J'aime regarder les arbres avec plein de feuilles de couleur dedans. J'aime regarder les orages avec ses éclairs. J'aime regarder les nuages aussi. J'aime regarder en général.

- J'aime entendre une de "mes" tunes à la radio ou dans un club.

- J'aime les surprises. Les calins. Les popsicles. Les fraises. Le matin. Le thé. Le son de la basse. Les oiseaux. Les couvertes chaudes, douces et réconfortantes. Les lumières de Noël. La musique de Noël. Noël. Les gens qui ont un bel éclat de rire. Les couleurs. Toucher au nez d'un cheval parce que c'est super doux. Les couchers de soleil. La sensation de galop. Éclater de rire. Donner. Mon frère Sam et sa blonde Vikie. Quand ma chambre est faite. MA JOB. Mon dieu que je l'aime ma job. La sexologie, donc. Les bonshommes de neige. Les trucs cutes. Les trucs doux. Les trucs qui sentent bons. Le vernis à ongles rouge. Regarder des photos. La plage. Le sable sous mes pieds à la plage. Être avec quelqu'un sans devoir parler. Les gens qui supportent bien les silences. Les roadtrips. Les sucreries. Le gâteau au chocolat. Les journées au soleil. Les clins d'oeil. Les bons bouquins. Faire semblant de bouder. Les lunettes de soleil. Les gougounes qui font clap clap. Découvrir des nouvelles tunes. Aborder des nouvelles personnes. Charmer. Recevoir un compliment gratuit et sincère. Les vêtements. Les jupes. Chanter sous ma douche quand il n'y a personne. Jouer un tour à quelqu'un. L'odeur de la crème solaire. Quand mon chien m'obéit. Le jus de pommes Oasis. Qu'on s'occupe de moi quand je suis malade. Le soleil. Faire des listes. Le mot libellule. Le papier à bulle qui fait pock pock quand on les pète. Faire un mauvais coup pas si mauvais que ça. L'expression " que dalle ". Les poissons. Prendre une journée de congé. Les parfums. Les bijoux. Les feux d'artifices. Prendre des photos dans ma tête. Les blagues que je me fais dans ma tête. Avoir une bonne idée. Cuisiner des pâtes. Les pyjamas. La crème glacée.

Présentement, c'est ce à quoi j'ai pensé. :)

Énergie, quand tu me tiens.

Aujourd'hui, j'ai fais mes devoirs.
Premièrement, je me suis levée à 8h00, en bonne fille que je suis.
J'ai fais la vaisselle tout en déjeunant (Note : j'ai pris le temps de déjeuner, ce qui est sain et par le fait même, un devoir)
J'ai fait le ménage du frigo.
J'ai ensuite rangé ma chambre (ce qui inclue mon lit).
J'ai imprimé un texte que je devais lire, et pendant que ça se faisait, j'ai passé la balayeuse en haut ET en bas.
J'ai également lavé mon plancher de chambre qui était souillé de crème glacée, on se souvient.
Oui. C'était collant depuis une semaine, je sais.
J'ai d'ailleurs tué une araignée qui y était collée depuis on ne sait combien de temps... Elle aurait pu s'y fossiliser, juré.
J'en ai profité pour laver la vitre où mon chien colle son nez, à côté de la porte principale.
J'ai ensuite terminé la surprise que je faisais à une copine (clin d'oeil de libraire,
que je suis ensuite allée lui porter.
Avant de me rendre à la bibliothèque où j'ai lu pas mal.
Pas mal pas pire même.
Je me suis finalement récompensée en m'achetant un chandail.

Pis parmi tout ça, j'ai intégré la notion la plus capitale de ma journée.
Ben après l'évidence que quand je ne suis pas collée à mon ordi, mon taux de productivité est multiplié par au moins dix milles, si c'est pas quinze.
Donc, LA notion à retenir aujourd'hui :
Dans les bibliothèques, il a des mecs...
Et des mecs cutes, qui plus est.
Et c'est sur cette illumination que je me promet de remettre la chose le plus souvent possible.

PS: Confidence des plus intimes sur ce blog pas du tout intime. Fantasmer sur un mec dans une bibliothèque, c'est franchement excitant, en plus d'être rafraîchissant. J'ai bien failli aller lui porter un papier sur lequel aurait été inscrit : Si tu es célibataire, hétéro et sans herpes, tu m'embrasses sans dire un seul mot, dans ce coin-ci, pendant longtemps. Merci.

dimanche 20 septembre 2009

Quand ça frappe, ça sait pu quand s'arrêter.

Dans la vie, et je vous le jure alors fiez vous à mon expérience, il y a deux types de Karma.
Aucune demie mesure, deux types seulement, ce qui nous facilite vachement la chose lorsqu'on se questionne à propos d'un move risqué. Tu vérifie si t'es dans une bonne passe, si tel est le cas, tu move. Sinon, Back off, c'est la meilleure option.
Moi hier, j'ai décidé de me lever.
Erreur.

Un bon Karma, c'est quand tout s'emboîte sans que tu n'aies rien à provoquer. Les choses coulent d'elles-mêmes, la chance est avec toi, le ciel te béni, les anges te protègent et tu irais même jusqu'à croire que les lois existent pour te protéger, toi, petit être humain choisi parmi le troupeau.

Tant qu'à la version Trash du Karma (Clin d'œil à mes deux acolytes) elle te frappe sans que tu ne t'y attende.
Réveil tôt.
Belle journée prometteuse, fun en perspective.
Finalement tu gosses à gauche, à droite, tu te mets légèrement en retard.
Tu te grouilles à appliquer ton kutex, que tu rates, évidemment, c'était inévitable.
Ce qui te met encore plus en retard.
Tu décides de ne manger qu'une toast, Amen.
Tu ne te doute pas qu'il s'agira-là de ton seul repas de la journée.
La journée s'amorce d'un pas étrange, mais tu décides de ne pas y porter attention.
Ce que tu regretteras dans quelques instants.
Je te l'avais pourtant dit, il y a les bons, et les mauvais Karma.
Fais gaffe, sois attentive, et back off quand c'est le temps.
C'était le temps.
Parce que voilà t'y pas qu'un char décide d'ensemencer ta voiture en la prenant violemment par derrière, sans prévenir.
Un char dans le cul du miens, un impact délicieux, de ceux qui vous donnent mal à la tête et au cœur.
Zéro responsable, frustration.
Il était encore temps de reculer, ici.
Mais non, je suis obstinée.
Je n'aurais su me contenter de ça.
Alors tant qu'à faire, pourquoi pas un deuxième accrochage, han, pourquoi pas.
Ben oui.
Ah pis.
Tant qu'à y être.

L'osti de crème glacée à coulé partout, ça colle, ça pu, yé deux heures du matin, t'as pas le goût de torcher ça.

Fek voilà.
J't'écoeurée.
J'ai des tonnes de devoirs à faire aujourd'hui, et le désir profond de faker un coma jusqu'à la fin des temps.
Aucune envie d'affronter tout ça.
Je reste couchée pour le restant de mes jours.
Qu'on me sacre la paix.
Peace man.

samedi 19 septembre 2009

Sommeil qui me glisse entre les doigts.

Je déteste quand je me réveille tôt, alors que je suis fatiguée.
Très très très fatiguée, qui plus est.
Je veux dire...
Complètement impertinent, comme réflexe.
Même mon corps s'obstine à ne pas me laisser dormir.
Vivement un repos quelconque.
C'est juste ça, pour ce matin.

Je sais, décevant. :P

lundi 14 septembre 2009

Que se passe-t-il.

Bon.
J'ai constamment faim, mais n'ai le goût de ne rien avaler.
Je n'ai plus aucune patience, impartialité, jugement neutre et valide par le fait même.
Je crois que tout m'est dû, que j'ai le droit de tout faire et que tout le monde devrait faire attention à ma personne, être attentif à chacune de mes réactions et poser des yeux gentils sur moi, enveloppant, mais pas trop sinon " je t'arrache la face, man ".
Je m'attend à ce que toute personne m'adressant la parole soit brève, concise, intelligente, bien articulée, posée, réfléchie, et qu'elle réponde à mes interrogations à la perfection, sans écart, sans bafouille, sans hésitation.
Finalement je pars à brailler en écoutant Deux filles le matin.
Ou quand j'apprends que deux manchots homosexuels mâles ont construit un nid en attente d'un œuf, sans jamais en avoir évidemment, et qu'ils ont quitté le nid très loin pour trouver une pierre et la rouler jusque dans le nid, pour finalement la couver, à tour de rôle...

Symptômes pré-menstruels.
Terme synonyme de souffrances aigües.
D'angoisses illogiques.
De stress permanent.
De douleurs chroniques.
De sensibilité décuplée.

SPM.
Seigneur... sortez-moi de ce calvaire...

Pis c'est sans compter que j'ai mal aux reins.
Aux seins, aussi.
Aux ovaires, également.
Que j'ai des crampes dans le bas-ventre.
Que j'ai chaud, bordeline fièvre.
Que je suis épuisée.
Que je veux crever.
JE VEUX QU'ON ME CRÈVE!
CREVEZ-MOI, ASTI !!
AAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!
Soupir...

Je place tous mes espoirs dans Yasmine.
C'est tout ce qu'il me reste, l'espoir.
C'est tout ce qui conserve l'état d'esprit limite dans lequel je me situe, présentement.
Espérer qu'elle atténuera peut-être le tout dès la prochaine session d'attente menstruelle.
Re-Soupir...
Qu'on me délivre rapidement de ce calvaire.

LE PLUS GROS SOUPIR EVERRRRR !! JUSTE ICI, MAN.

vendredi 11 septembre 2009

Moi, mes souliers ont voyagé.

Je déteste souffrir.
Je déteste courir, également.
Et je déteste courir parce qu'en fait, ça me fait souffrir, immanquablement.
Et je hais souffrir, parce que ça déclencha automatiquement un réflexe de fuite, et donc de course.
Au bout du compte, je ne m'en tire pas, je finis insatisfaite.

Ce que je ne supporte pas dans la souffrance, c'est la partie douleur.
Ce point dans le fond de la gorge qui te donne envie de cracher.
Ce goût de sang sur tes lèvres.
Cet envie de vomir qui te mord les tripes.
Ces poids dans tes pieds, dans tes jambes, tes cuisses, tes mollets...
Tous des symptômes de la course.
Et je les méprise tous.

Sur ce, je lève mon verre. Cheers.
3 minutes vingt secondes de jogging, toute bonne volonté naissante, ya de quoi fêter.

samedi 5 septembre 2009

Talent caché.

J'ai, je dois dire, quelques talents que je perfectionne avec le temps.
Par exemple, je sais joliment siffler, ou encore, je claque bien des doigts.
Je veux dire, quand je claque des doigts, c'est un vrai claque de doigts, un dont on est fier, un qui résonne, un qui symbolise toute la puissance, le choc que l'on souhaite illustrer sur le moment.
Une vraie claque de chez ti-claque.

Un autre talent que je possède, entre autre, c'est que je suis bonne pour étendre du keetex rouge sur mes ongles, selon Kath de la librairie. Vous savez, ça ne dépasse pas, ça ne beurre pas, ça ne coule pas de partout, c'est juste top notch.
Selon jeune blogueuse, je suis bonne dans la superposition de vêtements. C'est peut-être que je sais bien visualiser l'arrangement vestimentaire, la composition des tissus ou encore l'harmonie des couleurs, allez savoir, mais ça donne souvent des résultats chouettes qui, je dois l'admettre, arrivent à m'étonner moi-même.
Selon Mélissa et ma mère, je coupe bien les légumes, également, et j'arrive à les placer avec goût sur un plateau de présentation.

Cependant.
Malgré tout ça.
Malgré ses nombreux talents qui caractérisent ma personne.
Je n'arrive toujours pas à retirer un chandail avec classe.
En fait, il faut le dire, je suis carrément nulle lorsqu'il s'agit de retirer mon chandail.

Je sais que ça sort de nul part, mais vous devez être mis au courant que je suis complètement inefficace en tant que " retireuse de chandail ".
À chaque fois que j'essaie des vêtements dans une boutique, je finis par enfiler un chandail, que je dois évidemment retirer un jour ou l'autre. C'est inévitable, vous en conviendrez.
Ou encore, ces matins d'hésitation devant ma garde-robe, à essayer une tenue puis une autre, je finis par devoir retirer ce que je porte pour procéder au changement, c'est logique.
Et à chaque fois, on frôle la cata.
Je me tortille, je me déhanche, des fois je saute, je fais des grimaces, je boude, et je finis par faire un move de pantin disloqué des épaules, qui les balance un peu partout en essayant tant bien que mal de s'arranger comme il peut, malgré son handicap, tout en se donnant un air de " je contrôle super bien la situation " en espérant secrètement avoir l'air normal, ou mieux, être invisible.
Ça donne une séance plutôt impressionnante de yoga avancé,
ou de disgrâce particulièrement repoussante.
J'hésite.

Mais bon, je me dis que dans la vie, on ne peut pas tout avoir.
Sur ce, je vous laisse, je retourne couper des légumes pour les disposer dans un p'tit plateau... c'est maman qui sera contente.

vendredi 4 septembre 2009

Rock this séance d'essayage.

Okay Jeune Blogueuse, loin de moi l'idée de te faire compétition suite à ton improvisation matinale de salsa en pyjamas et pantouffle et maquillage coulé ...

Mais j'incarne présentement le ridicule à son état le plus pur, à sa solution la plus simple, à son image la plus représentative qu'il soit, dépassant les limites que l'Homme avec un grand H aura jusqu'à ce jour atteint malgré tous ses efforts et son acharnement, car on sait tous que l'Homme est capable d'imbécilité des plus originale lorsqu'il s'y met...

Bref.

Actually.

J'ai les cheveux défait d'une nuit au sommeil agité,
Ma chambre est un vrai fouillis puisque je lance du linge un peu partout depuis bientôt une heure afin de voir qu'est-ce que je vais bien pouvoir amener au shooting de demain,
le tout sur un choix de musique endiablée que tu auras précieusement gravé sur un CD que ma voiture ne peut pas lire mais que mon compute (mot affectueux) sait déchiffrer à mon plus grand bonheur.

Je suis vêtue d'une culotte brune et rose, d'un soutient-gorg
e noir et blanc à poids et dentelle, et d'une casquette vert lime et rose fushia...
et je danse, me déhanche, rock, saute, bouge sur la magnificence musicale de la tune Rock this party.

Dieu m'en soit témoins, mon état mental s'aggrave de jour en jour...

mardi 1 septembre 2009

Abandonnée/er

Abandonnée dans le cœur de celui qui l'aimait autrefois, la fille qui fut jadis femme se dirigea vers la falaise. Sa blessure la rendait vulnérable, fragile, gamine et incapable de toute prise en charge d'elle-même. Elle avait maintenant peur, se sentait seule, perdue, tiraillée entre le désir de demander de l'aide avouant ainsi un besoin qu'elle se refusait, et celui de jouer la folle. Cette fuite lui était accessible à tout moment, et simplement. Il lui suffisait seulement de lâcher prise sur son esprit et de se laisser vaguer dans le néant jusqu'à la fin des temps. Solution alléchante lorsque sa raison de vivre venait de lui échapper, balayée d'un revers de main. Elle avait passé sa vie à cultiver un amour inconditionnel, profond, sincère, ancré dans chaque parcelle de son âme, dans chaque facette de sa personnalité. Un amour de jour, de nuit, mais de levé de soleil également, comme ces deux là aimaient tant contempler à l'époque. Elle ne comprenait pas, ne comprendrait jamais, et cherchait de moins en moins à comprendre au fur et à mesure que ses pas la guidaient. Elle pleurait des larmes sèches, le regard perdu, sentant sa raison la quitter peu à peu. À quoi bon lutter, elle se sentait morte depuis déjà quelques jours qui lui paraissaient des millions d'années. Sa douleur était insupportable, mais la vie le lui était bien plus encore. Un futur quelconque lui était désormais impossible, elle était prisonnière de son passé, pour toujours, et en avait conscience. Elle contempla l'horizon une dernière fois, remplit ses poumons d'air, ce qui lui donna l'illusion d'avaler le courage qu'il lui fallait pour se laisser tomber. Elle sera les poings, baissa la tête, vaincue, et s'effondra de tout son poids.

Élizabeth mourut ce jour là.

Quelques jours plus tard, on la retrouva écroulée qui serrait contre son cœur la pierre tombale de son mari. Le regard vide, l'âme absente, elle caressait les lettres qui formaient le nom du défunt que l'on avait enterré au sommet de cette falaise où il l'avait demandé en mariage, et marié par la suite. Elle murmurait un langage incompréhensible, certains disant qu'elle avait vendu sa raison en échange de la maîtrise d'une langue étrangère pour tous, à l'exception de ceux de l'au-delà. On raconte qu'elle lui parlait sans relâche, murmurant probablement des mots d'amour, souriant quelques fois pour des raisons qui échappaient à tous. On lui construisit une petite maison qui habita la pierre tombale ainsi qu'Élizabeth, jusqu'à ce que la mort vienne véritablement la chercher. On l'enterra finalement au même endroit, par soucis de commodité, mais aussi parce que c'était ce qui leur semblait le plus approprié, vu les circonstances.