samedi 27 juin 2009

Énervement

Je m'énerves.
Je m'énerves parce que de ce temps-ci, je sais plus où me foutre pour être bien, pour être zen.
Il y a pas un mois, j'étais top-shape, bien plantée dans mes souliers, à vivre mon moment présent, à me contenter d'être bien, de faire ce qui me plait, avec qui ça me plait, où ça me plait.
Et là ? Là je sais plus.
Là on arrive à me déstabiliser.
Là on arrive à me surprendre.
Et quand ça arrive, je perds pied et du coup, je ne sais plus où j'en suis.
Et c'est frustrant.

Je m'en veux, des fois.
D'avoir ces moments de faiblesse. On aimerait tous, j'imagine, être toujours fort, vaillant, solide, comme du rock. Moi j'aimerais retrouver mon bouclier, j'étais safe derrière lui.
Je déteste être vulnérable.
Je déteste être atteignable.
Parce que ça, ça signifit beaucoup trop de chose, dans mon livre à moi.

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Ya pas à dire, tu bosses pendant trois ans pour obtenir un diplôme, avec tes projets de job, d'automobile, de liberté... Tes petits canards sont bien enlignés, ils avancent d'un bon rythme, droit direction « c'est-ça-qui-faut-faire », en faisant leur stop bien comme il faut, regardent à droite, regardent à gauche, avant de repartir. Mais quand arrive le bout du trois ans, quand c'est atteint, cet objectif de vie, tu fais quoi ? Tu y reste ? Tu t'ensemance un autre projet dans le fond des trippes ? Alors voilà, la fille se lance dans une maîtrise et deux emplois, yen a pas de problèmes. Retour aux canards. Retour à « ce-qui-faut-faire ».
Yen a marre.

Reprendre son souffle. C'est peut-être ça, au fond. Un besoin de vacances, un besoin de ressourcement.
J'ai envie qu'il fasse beau à chaque fois que je met le pied dehors. J'ai envie qu'il fasse beau quand je regarde par la fenêtre et que j'ai envie qu'il fasse beau, même. J'ai envie de manger de la crème glacée jusqu'à la fin de mes jours, et que ça soit super santé. J'ai envie d'être payée pour lire au soleil, à la plage (quoique présentement, je suis payée à lire tout court, sur un coin de table... mais ça c'est autre chose :P). J'ai envie de rencontrer des gens, de parler pendant des heures, d'apprendre sur l'histoire, sur les personnages qui ont changé des choses, je sais pas... J'ai envie de goûter à tout, de toucher à tout, de tout faire, d'aller partout, de tout voir, de tout entendre. Mes envies me foutent les jetons, finalement, parce que je ne sais pas où elles me conduisent. Parce que dans ces moments-là, j'ai la (fâcheuse) tendance (un réflexe imbécile, plutôt) de courire dans tous les sens en essayant de me gaver de tout ce que je peux trouver. Ridicule.

Trop de chances de me peter la gueule, je dis.

On respire.
On se concentre.
Éviter les mouvements brusques, surtout.
Apprivoisons le tout.

2 commentaires:

  1. Trop de chance de se peter la gueule? C'est pas plutôt comme ça qu'on apprend? En se frappant sur un obstacle, échouer de le traverser pui recommencer de nouveau? ;) Respire, concentre toi, évite les mouvements brusques...mais ne rate pas les belles occasions qui peuvent s'ouvrir à toi! Et sinon, t'es une humaine, t'as le droit à l'erreur non? :D

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  2. Oui, j'imagine que c'est comme ça que ça se passe. Avancer, la peur au ventre, et risquer. On verra où ça me mènera !

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