C'est un petit blog, un petit coin où je vais écrire. D'abord et avant tout pour moi, parce que ça me fait un bien fou, et ensuite pour ceux qui auront envie de me suivre. Il s'agira de mille et une parenthèses, tantôt sur la mode, tantôt sur la lecture, tantôt sur les voyages, et quelques fois de l'écriture bonbon pour mon plaisir personnel. Et parfois, même entre parenthèses, il faudra savoir lire entre les lignes pour comprendre.
dimanche 11 avril 2010
The one with the gold guns girls.
Bière à la main, tu jases en attendant leur entrée. Tu sourris en baissant la tête, le regard analysant la piste. Des souliers converse à perte de vue, de toutes les couleurs, de tous les styles, et malgré tout, pas une paire identique. Tu te sens à la place, groundée, le sourire en coin. Les lumières de la salle se ferment et laissent tout l'espace nécessaire à celles du stage : ce soir, c'est elles qui travailleront et soulèveront la foule. Ton coeur accélère légèrement, devinant l'entrée qui se prépare. Aux premières sonnorités, tes premiers frissons. Ton coeur s'emballe, l'émerveillement te serre la gorge, l'émotion se faufile dans chacune des infimes parties de ton corps à une vitesse plus que surprenante. Tu te fais prendre par le meilleur aphrodisiaque que ton corps puisse encaisser, non sans difficulté, déjà en sueur et tremblant de pulsions. Le groupe s'offre à toi généreusement, performant la meilleure prestance qu'il te soit possible d'imaginer. Tu te laisse bercer par la musique, par la chaleur, par la foule qui t'emballe et te fait revivre. Parce que non, en comparaison, il te semble bien que ton corps n'ait jamais vécu, n'ai jamais été plus que vivant, si ce n'est que dans des circonstances similaires. Et tu en demande plus, toujours plus. « Is it ever gonna be enough », que le groupe te chante. Non, jamais, jamais ça sera assez. Tu pulsionnes au rythme de la basse, tes pieds te crient, te supplient de les faire danser, alors que ton corps tout entier te demande qu'une chose, sauter dans la foule, t'enhivrer, te laisser aller, te laisser manger, avaler, déguster par l'ambiance. T'offrir toute entière en échange de cet enchantement. Et tu en veux plus, encore. Plus de sensations, plus de rythme, plus d'intensité. Une drogue. T'es déjà addicted alors qu'il n'y a pas la moitié du show d'entâmé, t'en redemande et tu sais que ça ne sera jamais suffisant. « All the noise, all the voice never stop». Ça continue, tu ne lâches pas, elle ne te lâche pas non plus, elle performe et s'offre à la foule, foule qui t'habite et dont tu fais partie. Les lumières se bousculent, te coupent le souffle, t'hypnotisent jusqu'à ce que tu ne saches que lire les ombres, les deviner, les ressentir, tout en pulsionnant au rythme de la musique. Tu sens la tension, là, au fond de ton ventre. T'as envie de crier pour la relâcher, mais tu préfère la conserver encore un peu, tenter de lui faire violence, de la contenir contre son gré. Et elle croit, elle grandit, jusqu'à ce qu'elle se fasse impossible à contenir, impossible à contrôler. Elle t'habite et prend le dessus, sans t'avertir. Tout ce qui te reste, c'est l'enhivrement, les émotions, les frissons, alors tu les habite à ton tour et te laisse envelopper par ceux-ci. Tu ne deviens qu'émotion, en progression cascadée et intense. La tension monte, prend de plus en plus de place, te fait de plus en plus plaisir. « More and more, more and more, more and more and more and more...» Ton corps te supplie de le relâcher, te caresse tes reins de frissons, jusqu'à ce que tu n'en puisse plus et te laisse aller à la musique, la tête légèrement penchée vers l'arrière, le corps courbé, les yeux fermés. Tu dégustes et finis par crier, te libère de cette tension, te courbe, te laisse aller à la musique, impudiquement, tu frissonnes en chaleur, tu sens ton souffle court qui accélère, tu n'en peux plus, mais tu en veux plus, toujours plus, jusqu'à ce que tu jouisses, au milieu de la foule, de tout ton poids, de tout ton corps, de tout ton être. Et tu sourris jusque dans tes yeux, vivante plus que jamais.
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PS: J'aime tes simili-allusions à 'Friends' dans tes titres de billets. Je sais pas si c'est fait exprès...surement, rien n'est laissé au hasard avec toi (L)
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