Ça fait des jours que je suis perdue dans le temps
coincée dans ma tête, avec des images, des idées, des scénarios
en silence, sans dire un mot, en imaginant des phrases, des dialogues qui font tout le chemin sans moi, s'enfoncent dans un tunnel au bout duquel il y a je ne sais quoi
la suite, peut-être
ou quelqu'un qui les écoutera.
Un vide qui prend toute la place
les lèvres sellées
je communique par soupirs, des fois longs, des fois courts, jamais nombreux, mais toujours chargés de tout
des petits soldats qui tiennent tout sur leurs épaules, sans rien pour les supporter eux-mêmes
je les laisse faire leur chemin, je men fout
plus souvent qu'autrement, ils se perdent dans l'espace, jamais cueillis
un peu comme les pommes qui tombent d'un arbre, ils finissent par mourir, pourir, et c'est fini
J'ai un jeu, il est très simple
je ferme les yeux, et laisse les choses se passer
le temps, les embouteillages, la chaleur, les feuilles qui tombent, tout passe
et je finis par m'envoler, sans effort
je parcours la Terre, Paris encore, une fois la Chine même
je vois des gens, j'en reconnais des fois
j'explore des sensations, je conversationne avec moi-même, mais à travers les autres, sans contrôle de rien
malgré tout, je reste seule, mais une impression d'être m'habite momentanément, le temps d'un voyage
je finis par ouvrir les yeux, tout disparaît bien malgré moi, et je me retrouve dans mon lit, dans ma chambre, toujours et à chaque fois
des fois je me retourne et je recommence
des fois je garde les yeux ouverts dans le vide
des fois je ne sais pas.
L'enfouissement m'habille et me colore de gris
les barrières sont tombées, la protection, le bouclier momentané, celui qui me permettait de passer au travers de tout
plus de mécanisme de défense, la tête s'avoue vaincue
je le sais maintenant, je le sens
j'ai peur.
-----
J'en ai marre présentement.
J'ai hâte au retour à la normal
j'ai hâte de fonctionner comme il faut.
Je suis tannée d'être brisée.
coincée dans ma tête, avec des images, des idées, des scénarios
en silence, sans dire un mot, en imaginant des phrases, des dialogues qui font tout le chemin sans moi, s'enfoncent dans un tunnel au bout duquel il y a je ne sais quoi
la suite, peut-être
ou quelqu'un qui les écoutera.
Un vide qui prend toute la place
les lèvres sellées
je communique par soupirs, des fois longs, des fois courts, jamais nombreux, mais toujours chargés de tout
des petits soldats qui tiennent tout sur leurs épaules, sans rien pour les supporter eux-mêmes
je les laisse faire leur chemin, je men fout
plus souvent qu'autrement, ils se perdent dans l'espace, jamais cueillis
un peu comme les pommes qui tombent d'un arbre, ils finissent par mourir, pourir, et c'est fini
J'ai un jeu, il est très simple
je ferme les yeux, et laisse les choses se passer
le temps, les embouteillages, la chaleur, les feuilles qui tombent, tout passe
et je finis par m'envoler, sans effort
je parcours la Terre, Paris encore, une fois la Chine même
je vois des gens, j'en reconnais des fois
j'explore des sensations, je conversationne avec moi-même, mais à travers les autres, sans contrôle de rien
malgré tout, je reste seule, mais une impression d'être m'habite momentanément, le temps d'un voyage
je finis par ouvrir les yeux, tout disparaît bien malgré moi, et je me retrouve dans mon lit, dans ma chambre, toujours et à chaque fois
des fois je me retourne et je recommence
des fois je garde les yeux ouverts dans le vide
des fois je ne sais pas.
L'enfouissement m'habille et me colore de gris
les barrières sont tombées, la protection, le bouclier momentané, celui qui me permettait de passer au travers de tout
plus de mécanisme de défense, la tête s'avoue vaincue
je le sais maintenant, je le sens
j'ai peur.
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J'en ai marre présentement.
J'ai hâte au retour à la normal
j'ai hâte de fonctionner comme il faut.
Je suis tannée d'être brisée.
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